Une rencontre des plus inattendue... [Rp Cirhcé/Arwenne]

Arwenne se dirigeais vers la volière pour envoyer un message à Manoko. Elle se sentais lasse, et quelque peu perturbée par les derniers événements. Elle ne voulait que s’isoler pour réfléchir… Ou pour ce changer simplement les idées. Mais où ?
Alors, lorsqu’elle vit que la volière était occupée par des élèves, elle préféra ne pas y aller, même si elle savait que sa présence suffirait à les faire taire et mettre les voiles au plus vite.
Elle choisit, dans un soupir de soulagement, de sortir du sentier.
Malgré sa concentration pour passer inaperçu, un légers sourire marquait son visage habituellement dure. Elle adorait se retrouver là bas, seule.
Elle continuait d’avancer, s’enfonçant dans les hautes herbes et les arbres morts, ou presque, étranglé par les lierres.
Enfin, une vielle volière, si ancienne que le plafond ornait, de ses pierres blanches, désormais le sol, recouvert d’herbe sans fleurs à cette saison, se laissa entrevoir. Toujours le même chêne, agonisant, combattait pour ça survie au centre de la battisse.
Elle s’arrêta sur le seuil pour admirer un peu plus les lieu. Son arrivée avait provoqué la fuite d’animaux en tout genre. Il faisait frais, mais un vent chaud et légers caressait doucement son visage. Au loin, des rossignol chantait. Elle ferma les yeux pour déguster ce moment unique.
De tout Poudlard, c’était là qu’elle se sentait le plus chez elle.
Le doux hululement familier de son hibou lui rappela la raison véritable de sa venue. Lui aussi, préférait ce lieu de rendez-vous… Elle s’approcha et caressa avec affection son familier. Puis elle se décida, enfin, à sortir son rouleau de parchemin.
Egarée dans ses réflexions, et à la fois concentrée pour celer son message d’un ruban bordeau, elle ne remarqua pas l’arrivait d’un invité.

A l’entrée de la volière se trouvait son professer de Défense contre les forces du mal. Il se stoppa, l’air surprit. Il l’était autant qu’elle…
Ils se fixèrent un instant. Il finit par hausser les sourcils et se diriger vers un grand hibou marron et noir, qu’elle n’avait pas remarquer non plus…
Décidément, il fallait impérativement qu’elle se reprenne en main !
Mais d’autres questions lui torturaient déjà l’esprit.
Que faisait-il là ? Comment avait-t-il découvert cet endroit ? Pourquoi n’utilisait-il pas la volière normale ? Et enfin, pourquoi n’avait elle jamais repéré les traces de son passage? Car il semblait bien connaître l’endroit…
Quelque peu déçue que cette endroit n’était pas uniquement fréquenté par elle seule, elle le fixa, sans la moindre discrétion, enregistrant le moindre de ses gestes… Elle ne pouvait s’empêcher d’être méfiante… En effet, ce professeur faisait parti de ceux qui l’intriguait le plus… Fascinant, ce laissait elle penser parfois. Mais ce n’était pas le mot ce jour-ci…
Elle n’avait pas bougé, le ruban et le message toujours dans les mains.
Du fait de sa perplexité et de sa concentration, elle sursauta légèrement quand il dit avec une simplicité bien mesurée:

-Bonjour Mlle H’erundor. Surpris de vous voir en ces lieux.

Elle l’observa quelques secondes encore regarder le hibou s’envoler avec cet étrange parchemin, scrutant les cieux. Ce n’était pas dans ses habitudes d’adresser ainsi la parole à ses élèves… Cela la fit discrètement sourire.
Sourire qui disparu quand elle se remit au travail. En liant son message à son hibou, elle répondit de la manière la plus posée et assurée que possible, guettant sa réaction du coin de l’œil :

-Professeur Mower… Vous me voyez aussi surprise que vous. Si je m’attendais à croiser mon professeur dans un lieu aussi reculé…

Le hibou s’envola dans une trajectoire différente que celui de son professeur. Mais Arwenne n’y prêta pas attention. En réalité, elle aurait était bien plus surprise de voir un autre professeur que lui dans un endroit pareil. Et c’était ce qui la gênait.
Elle se redressa, et lui fit fasse, sans agressivité, juste de la méfiance et du respect. Car elle respectait ce professeur, principalement parce qu'il l'intriguait mais pas uniquement.
Plongeant, lorsqu’il daigna se retourner, pour son plus grand plaisir, ses yeux gris dans les siens, elle patienta, fouillant, cherchant, un réponse dans l'étrange regard de son professeur.

Le professeur se retourna, vaguant à nouveau dans son observation du ciel. Quelque chose le tracassait clairement. Peut être même pire… Et le regard d’Arwenne ne devait certainement pas arranger les choses. Elle repoussa à plus tard ses réflexions sur la question, enregistrant ses impressions pour les étudier à loisir plus tard.
Il est vrai que son regard perçant était des plus dérangeant. Même elle avait horreur de cette sensation qu’on vous fouille de l’intérieur en tentant de vous cerner.
Quoi qu’il en soit, il finit par reprendre la parole.

- Je pense être un peu comme vous. Je n'aime guère la foule et je juge les médisances qui composent les discussions actuelles trop futiles. Peut être ai-je tord ...

Arwenne sourit de nouveau. Ainsi c’était la meilleure excuse qu’il ait trouvé… Mais au moins, sa réponse ne l’obligeait pas à chercher, elle aussi, une explication.
Elle plissa les yeux, fixant le profil de son professeur. Cet homme était vraiment curieux… Il cachait quelque chose. Mais il n’y avait rien d’étonnant à cela. Après tout, elle n’est qu’une élève ici, et tout le monde a le droit d’avoir sa vie privé. Elle se fit donc violence pour retenir son imagination concernant les véritables raisons de la venue de Mower, il y avait bien plus important.
Alors qu’elle se résonnait encore, son interlocuteur la surpris de nouveaux, avec une question qu’elle aurait préféré ne pas évoquer :

- ... Pensez vous qu'il est de retour... Voldemort ?

Elle se figea. Son premier réflexe à se nom fut de resserrer ses doigts autour de son mystérieux sac en soie. A nouveau, des questions fusèrent. Il n’avait donc aucune crainte de prononcer son nom ?! Qui, avec cette rumeur qui courrait, se permettait de prononcer ce nom aussi naturellement ? Mais quelque chose dans sa voix trahissait son calme et on assurance.
Le professeur se retourna, plongeant ses yeux dans ceux de Arwenne, cette fois-ci sans gêne. Ce qui l’étonna par ailleurs. Car son regard avait quelque chose de vraiment sincère et donc, de vraiment inquiétant. Était-ce là ce qui le tracassait tant ?
Cette fois-ci ce fut elle qui fut gênée par cet échange de regard. Elle détourna donc les yeux pour choisir sa réponse au mieux, un sourire ironique aux lèvres :

- Difficile de se faire un véritable avis sur la question, n’est ce pas ?

Elle jeta un coup d’œil au professeur de DCFM, puis regarda à nouveau les plis de l’écorce du vieux chêne. Des fourmis travaillait docilement, montant et descendant des branches de leur hôte, inconscient de la tension qui montait.
Elle reprit alors d’un ton plus calme, beaucoup moins provoquant, beaucoup plus sincère :

-Si vous voulez mon avis, je pense qu’il vaut mieux se préparer au… pire.

Après sa soirée de la veille, elle ne pouvait pas dire cela autrement. Elle le fixa de ses yeux gris, impassible, guettant la réaction de sa part.
Lui aussi était manifestement inquiet. Ils étaient apparemment venu en ces lieux avec au moins une questions qui leur rongeait l’esprit en commun. Étrange hasard…

Arwenne patienta quelques instants avant d'avoir une réponse de son professeur, plongé dans une intense réflexion. Apparemment, le paysage était une grande source d'inspiration...
Elle le fixait toujours. Cet homme n'était pas net du tout.
Il finit par donner une réponse qu'il devait considérer convenable, car il était évidant qu'il se méfiait autant l'un de l'autre:

- Les jours noirs reviennent toujours. Pas de raisons que tout ne recommence pas.

Quelle magnifique réponse. Arwenne s'égara dans la contemplation de cette soie de merveilleuse qualité. Décidément, M.Mower avait un don pour répondre de la manière qu'elle ne souhaitait pas. Dans tous les cas, elle avait, pensait elle, saisi le sens de cette phrase... Son visage se durcit.

- D'ou venez vous, Melle H'Erundor, pour prononcer les "r" comme des "l" parfois ?

La nouvelle intervention du professeur pour briser le silence eut son petit effet. Celui de faire écarquiller les yeux à Arwenne. Si elle s'y attendait! Passer d'un sujet si..., à quelque chose de si banale, aussi soudainement, avait de quoi surprendre!
Mais peu importait. Elle non plus de désirait pas s'éterniser sur ce sujet. M.Mower attendit que son élève se remette du changement brutale de sujet, le regard à nouveau bien loin. Elle expliqua donc, d'un ton dénué de méfiance quelque peu nostalgique, ses origines:

-Eh bien... Je suis issue d'une famille d'occidentaux, mais je suis né au Japon et j'y aie grandit. J'y retourne toujours pendant les vacances... Enfin, vous vous doutez certainement qu'on ne perd pas une habitude linguistique si facilement, bien que j'y travaille...

Ses yeux brillaient désormais de curiosité. Elle avait volontairement donné une concentration d'informations plutôt importante, à ses yeux. Elle se doutait qu'elle n'obtiendrait pas grand chose de la part de son interlocuteur mais qu'importe. Elle souhaitait cet échange donnant-donnant. Elle leva les yeux vers lui, pour la énième fois:

-Et vous? dit-elle sur un ton qui se voulait amical.

Ce changement de sujet avait provoqué un changement dans son comportement. La méfiance était toujours là, mais plus en retrait. Arwenne voulait mieux connaître ce professeur qui l'intriguait énormément.

Le professeur de DCFM se tenait toujours de profil. Malgré la méfiance qu’il lui imposait, Arwenne ne se sentait pas menacé par cet homme. Aussi, elle se laissa un peu plus allée, certainement aussi poussée par la curiosité… Elle vit le bord des lèvres de Mower se relever quelque peu avant de se retourner. L’atmosphère qui pesait entre ces deux être semblait changer.

- Oh ... Je crains que l'histoire d'un homme comme moi ne fasse que vous ennuyer. De plus, ma vie n'a rien d’intéressant qui mérite d'être raconté...

Arwenne avait noté la pointe d’amusement dans sa voix. Elle n’était pas dupe. Elle se doutait qu’il avait due en vivre des choses et pas des plus agréable, pour devenir ainsi… Elle aurait rit si elle avait pu, tant le mensonge était gros. Après tout, elle avait été sincère elle… Il se fixèrent. Elle attendait. Il détourna le regard et se posta devant l’entrée.
Enfin, il en dit un peu plus :

-Je suis né dans une famille de Londres ... Dont j'ai à vrai dire peu de souvenirs.

Il se plongea dans des pensées des plus sombres. Il aurait fallu être aveugle, pour Arwenne, pour ne pas le voir. Son regard s’adoucit donc… Elle n’avait pas pitié, soyons claire. Elle ne sait plus ce que ça signifie. Elle compatissait et surtout, elle se sentait un peu coupable de le pousser à remuer ces désagréables souvenirs…

-Mon meilleur ami s'appellait Gilbert Orion. Votre actuel et nouveau professeur de Métamorphose....

S’appellait… Cela en disait long. Elle l’écoutait attentivement . Retenant chaque informations. Le silence s’installa. Elle voyait bien qu’il se sentait seul… Confirmant sa théorie, son professeur soupira.

-Rien d'intérréssant.

Le visage devenu fermé, M.Mower replongea dans un univers qu’Arwenne pouvait à peine toucher du doigt. Elle aurait aimé faire quelque chose. Et elle ne sut que répondre…

-Rien d'intéressant dites vous.. ?

Elle se délaça pour pouvoir mieux l’observer, d’un regard de soutient qui en disait beaucoup.

-Ou rien que vous pouvez évoquer avec tranquillité.. ?

Elle ne s'attarda pas sur l'expression de son visage. Et avant qu’il s’exprime à nouveau, elle se plaça devant lui, devant la sortie.

-Je ne vous blâme pas, vous savez… Je comprend.

Elle souriait avec une délicatesse que peut avait l’opportunité de voir… Ses yeux ce firent nostalgiques. Elle avait choisit d’exprimer le fond de sa pensé. Elle dit donc, avec assurance :

-Je sais de quoi je parle, professeur. Je suppose que votre vie ne me regarde pas, mais… Je souhaite quand même vous manifester mon soutient. Vous n’avez pas l’air d’avoir vécu des choses simples, et le fait d’être encore debout est déjà un exploit. Et puis... La lumière apparait souvent quand-t-on s'y attend pas. Alors gardez confiance. Vous n'êtes pas seul.

Elle espérait vraiment ne pas l’avoir vexé. Ni même l'avoir prit de haut, ou exprimé de la pitié… Elle espérait sincèrement ne pas l’avoir offensé. Alors pour éviter une probable tempête, elle préféra le laisser digérer ses mots, et reprendre son visage à la fois sombre et neutre. Elle fit donc une demi-tour sur elle-même pour abandonner son professeur dans ce paisible endroit.