Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'à pas cette indulgence. [Pv : Arwenne H'Erundor / Mower]

Cirhcé avait clairement exprimer l’étendu du problème. Hadès Lestranges était en liberté et risquait d’attenter à la vie d’élève de l’école. Il devenait donc nécessaire de le retrouver au plus vite.
Cirhcé avait accompagné la serdaigle jusqu'à la lisière de la foret interdite où elle avait utilisé ses dons de pisteuse pour suivre les traces du mangemort.
Puis une idée lui avait effleurée l’esprit.
Elle avait donc indiqué à Cirhcé que la piste se divisait en deux et qu’elle avait du mal à discerner laquelle était la bonne.
Mais il ne s’agissait pas vraiment d’un mensonge. La piste se divisait bien discrètement en deux, sauf que Arwenne savait pertinemment laquelle avait été empruntée par sa cible.
Elle avait donc réussit à convaincre son compagnon de se séparer tout en prenant soin de lu indiquer la direction à suivre.
Une fois hors de vue, elle avait réajusté sa cape pour mieux se fondre dans la pénombre des arbres. Elle pouvait suivre les moindre gestes effectués par sa cible, et elle sentait qu’elle s’en approchait.
L’éventualité de combattre contre le cousin de son professeur alors l’effleura.
Mais son esprit rationnel considérait cela comme impossible. Se battre dans la forêt interdite n’était que pure folie. Non pas parce que l’environnement ne s’y prêtait pas, mais parce qu’ils n’avaient aucune raison valable de le faire. Et ça n’apporterait que des problème à Hadès, et à Cirhcé qui plus est.
Mais mieux valait se préparer au pire. Arwenne ne se sentait pas vraiment en sécurité avec cet homme là, dont les actions lui étaient difficiles à prévoir.

En réalité elle ne connaissait pas les raisons qui la poussait à chercher un tête-à-tête avec cet étrange et dangereux individu, et puis si besoin, elle pouvait contacter M.Mower rapidement par un secret qui les liés à jamais.

Dans un silence le plus complet, elle glissait dans la forêt, le cœur battant. Toute son âme, d’une concentration presque absolue, vibrait au rythme de son poux, tandis qu’elle remontait la piste.
Veillant à chacun de ses gestes, dans un silence parfait, elle se plaqua contre un arbre.
Le voilà.
Apercevoir l’homme avait provoqué une sensation de stress intense et éphémère comme le chasseur qui venait de repérer sa proie, caché et attentif.
Elle pivota pour entre apercevoir l’individu qu’elle cherchait, rassurée de ne pas s’être trompée. Il scrutait le sol comme à la recherche de quelque chose qu’il avait perdu.
Mais quoi dont ?
Comme il lui tournait le dos, sans se faire repérer, elle se rapprocha, ne faisant qu’un avec les ombres, quand celui-ci se figea.
Bien qu’habituée à ce genre de chose, Arwenne ne pouvait s’empêcher de ressentir ce mélange de peurs et d’excitation… Ne pas se faire repéré tout en se glissant près de sa cible était riche en émotion !
Celui qui se trouvait être la cible en question se baissa pour ramasser quelque chose, quand Arwenne se rendit compte de l’inutilité de son acte.
Ce n’était, maintenant, plus le moment de jouer à cache-cache, elle n’était pas venu pour l’espionner, mais pour en savoir plus, ou du moins c’est ce qu’elle pensait...
Et de toute évidence, ce n’est pas en restant dans l’ombre qu’elle pourrait apercevoir l’objet manifestement convoité par l’ancien serpentard. De plus, elle était suffisamment proche comme ça.
Elle défléchit donc les jambes, pour se tenir, droite et fière, comme une guerrière qui en rencontre un autre tout aussi voir plus fort. Ne jamais douter de ses capacités et de sa propre force. Et Arwenne savait comment s’y prendre. Cela faisait longtemps qu’elle n’en doutait plus.
Silencieusement, elle se déplaça pour être visible mais le mangemort n’eut pas besoin de la voir pour savoir qu’elle était là. Le simple bruissement des feuilles mortes écrasés sous son pied pour se stabilisé avait visiblement suffit à l’avertir. Mais il y avait certainement plus que cela, quelque chose qui touchait à l’intuition…
Qu’importe, Arwenne l’avait autorisé, en quelque sorte, à la sentir.
Sans même qu’il prenne la peine de lui faire face, il introduisit la conversation d’un ton qui correspondait très bien à l’homme, soit peu engageant, presque menaçant.

- Qui va là ?

Comme pour se rassurer, consciente de la puissance de l’homme qui se tenait en face d’elle, Arwenne effleura une de ses courtes lames, à porté de main, ainsi que sa baguette. Sa vitesse de réaction lui avait bien souvent sauvé la vie face à des personne contre qui, normalement, elle n’aurait eut aucune chance. Elle savait qu’en cas de confrontation, ce serait la seule chose qui pourrait lui permettre de prendre le dessus… Ou tout simplement de gagner du temps pour appeler Cirhcé.
Toujours se préparer au pire.
Sans se démonter, elle avança de trois pas pour s’annoncer officiellement.

- Je ne crois pas qu’il soit nécessaire que je me présente.

Arwenne s’était mentalement préparée à une éventuelle confrontation. Bien qu’à l’apparence détendue et assurée, ses muscles étaient tendus, tous les sens en alerte.
Qui prépare la paix, prépare la guerre…
Elle était prête à agir si ça tournait mal. Mais pour l’instant, seul sa tranquillité travaillée et son calme plat n’émanait d’elle, quoi que peut être une pointe de tension. Mais rien qui ne pouvait ébranler son assurance.
Elle avait été formée pour se battre, cacher, briser, tuer, sauver, tromper… Ce n’allait pas être aujourd’hui qu’elle faillirait à sa mission.
Il faudra par ailleurs qu’elle pense à demander à être rémunérée pour son service à Cirhcé ironisait-elle intérieurement, comme pour se détendre.
De tout son aplomb et sa concentration, elle lui fit face sans tressaillir un instant.

Arwenne remarqua que le mangemort avait glissé sa trouvaille en sécurité dans une de ses poches intérieur.
Malgré sa vue perçante , elle ne put voir ce qu’était l’objet en question. Bon, certes, son interlocuteur lui tournait le dos mais elle se tenait dans un angle qui lui aurait permis de voir si il s’agissait d’un objet de taille conséquente. Et e toute évidence, ce n’était pas la cas. Il faudra qu’elle en touche deux mots à Cirhcé…

Apparemment, la présence de la serdaigle ne plaisait pas particulièrement à Hadès qui avait expiré de façon un peu plus marqué avant de prendre la parole.

- H'Erundor ... Je m'attendais à vous voir en effet. Peut être pas ici, mais tôt ou tard...

Tôt ou tard ? Qu’entendait il par là ?
Les yeux légèrement plissé par la méfiance, elle ne bougea pas d’un nanomètre quand il se détourna pour lui faire face.
Les rayons du soleil éclairaient avec douceur la foret, y compris le visage de Lestranges, ce qui lui creusa un peu plus ses traits d’une tristesse et d’une lassitude profondément marquée. C’était comme si le temps c’était arrêté, tandis que la forêt tendait ses oreilles pour capturer chaque détails de la scène.
Quoi qu’il en soit, Arwenne était satisfaite de connaître enfin les raisons d’un tel regard, cela lui donnait un avantage. Mais elle n’aurait su dire ce qu’elle attendait pour prendre là parole. Quand ses fines perceptions lui apprirent qu’ils ne seraient bientôt plus seul… A peine eut-elle ce sentiment qu’elle lame avait rapidement glissé entre ses doigts pour disparaître à nouveau. Une simple lame serait inefficace contre le danger qui approchait.

- Et bien je vous écoute. Vous n'êtes pas venu jusqu'à moi par simple plaisir.

Un bruissement peu discret confirma se qu’elle présentait. Doucement, l’atmosphère changea. Elle s’était habituée, avec ses entraînements avec M.Mower, à leur présence, à les détecter facilement.
Hadès non plus ne passa pas à coté de ce dernier détail. Silencieusement, et sans le moindre coup de baguette, son patronus apparut. Elle ne fut guère surprise quand elle vit le serpent apparaître, mais ce genre de magie étonnait toujours la serdaigle. Réussir sans baguette à invoquer tel un sort… Ce sorcier n’était vraiment pas à prendre à la légère. Enfin, elle se écida à prendre la parole, d’un ton simple mais tranchant.

- La première raison qui m’a poussé à partir à votre recherche est les inquiétudes qu’avait à votre sujet le professeur Mower. En effet, le moindre de vos actes se répercuteraient directement sur lui et, outres au point de vu professionnel, je crois qu’il n’a aucune envie de vous perdre, si vous voyez ce que je veux dire.

L’atmosphère se faisait de plus en plus pesante. Arwenne fit donc glisser sa baguette dans sa main droite. Elle avait besoin de temps.

- La deuxième est que je souhaiterai vous demander une faveur. Permettez que je l’introduise ? Je pense que nous aurons tout le temps nécessaire à cet effet.

D’un mouvement de poignée précis et contrôlé, elle invoqua son patronus qui, après avoir regardé avec mépris le serpent et le mangemort, s’était installé derrière sa sorcière, du côté d’où viendrais sans doute la menace. Non pas qu’elle n’avait pas confiance en la force du patronus du sorcier qui lui faisait face ou qu’elle voulait se rassurer, c’était une façon de montrer qu’il pouvait l’écouter, elle n’était pas faible, et elle pouvait les protéger sans soucis. Il n’était pas seul à pouvoir affronter ces créatures ici.

- Si vous aviez été aux côtés de Bellatrix, au moment où elle allait perdre la vie, auriez vous, pour la protéger, évidemment, tué celui ou celle qui voulait attenter à sa vie ?

La réponse était évidente. Mais Arwenne n’avait pas la moindre idée de l’issue de la conversation.
En effet, Hadès n’avait pas la moindre raison de lui rendre un tel service, mais par là, elle pouvait clairement lui signifier qu’elle en savait assez pour le surveiller, elle aussi. Et puis, elle tenait à cœur d’exprimer son opinion sur la question. Elle n’en n’avait que faire de la manière dont il allait le prendre, et ce dont il allait en faire, mais au moins, ce serait dit.

A peine eut t’elle émis le nom de Bellatrix que tout le corps d’Hadès réagit. Impassible, Arwenne pu constater que la seule chose qui semblait bien vouloir faire réagir le corps du mangemort était cette femme.
Pour être honnête, la serdaigle trouvait cela presque exaspérant et pitoyable. Ce laisser ainsi dominé par de futiles sentiments et le chagrin n’avait rien en commun avec l’éducation que lui avait offert son clan. Laisser ce genre d’émotion diriger sa vie était faible, ne menant qu’à l’autodestruction et rendait aveugle.
Mais Arwenne pouvait tout de même comprendre… C’était…Humain.
Au moins désormais elle avait l’entière attention du mangemort. Ou du moins suffisamment.

Elle avait conscience qu’elle dénonçait Cirhcé par ses mots, mais quel fardeau n’était pas plus facile à porter lorsqu’on le partage avec une personne digne de confiance ? Aucun. Et Arwenne était digne de confiance, et loyale qui plus est. Elle avait été élevée ainsi.

- Comme vous semblez le penser, la réponse est évidente. Si c'est tout ce que vous cherchez à savoir, je ne pense pas que ma présence soit réellement nécessaire ici.

Sa présence était clairement nécessaire étant donné qu’une raison, ou plutôt que quelque chose l’avait poussé à venir ici, et elle aussi.
Alors que le mangemort faisait mine de l’éclipser, il se stoppa. Non, en effet, elle n’avait pas fini. Et l’évocation de Bellatrix avait très certainement attisé sa curiosité. Arwenne ne laissa pas passer cette occasion.

- Evidemment, vous l’auriez protégée, même au prix de votre vie n’est ce pas ? Ou au prix d’autres vies…

Elle marqua une pause, pesant chacun de ses mots.
Ses muscles commençaient à l’agacer, désireux de passer à l’action. Mais ce ne sera pas pour les instants qui suivront… Ce qui n’empêchait pas Arwenne de rester sur ses gardes.
Bientôt les détraqueurs seraient là.
Elle inspira pour prononcer une phrase qui n’allait sûrement pas particulièrement plaire à son interlocuteur.

- Alors vous êtes comme la mère des Weasley.

Elle marqua une pause d’une seconde pour s’expliquer.

- Vous auriez protégé ce qui vous était cher. Votre réaction est compréhensible, et la sienne, aussi. Je ne vous demande pas d’aimer cette famille mais…

Arwenne inspira de nouveau, gardant son assurance et son aplomb habituel. Sa demande n’était pas des plus faciles.

- Je doute fort que vous acceptiez, mais je me permet tout de même de formuler ma requête… Pourriez vous éteindre ce désir de vengeance qui vous consume et laisser la famille Weasley en paix ? Poursuivre ces désirs ne résoudra rien, et même tuer ou faire souffrir ces personnes ne vous soulagera pas, croyez moi. Je sais bien que ce n’est pas facile, mais… Ce serait tellement mieux, pour eux et pour vous.

L’atmosphère était désormais glaciale et sincèrement inhospitalière. Le patronus de la serdaigle humait l’air, et se mit à battre des ailes comme pour les dégourdir, prêt à agir.
Elle savait que la mort de la mère Weasley allumerait un feu de vengeance dans le cœur de ses fils mais... Ce serait tellement plus simple si il acceptait la perte de cette femme.
Arwenne ne savait pas clairement pourquoi elle s’impliquait ainsi à sauver une famille avec qui elle n’avait aucun lien et aider l’âme du mangemort qui lui faisait face à trouver le repos, mais c’était ainsi. Voir tant de souffrance dans le cœur d’un homme, et la souffrance qu’il pouvait propager juste parce qu’il écoutait ses émotions lui donnait presque envie de vomir. C’était certes tout à fait cohérent, mais elle espérait pouvoir changer le cours des choses.
Serait-ce sa culture japonaise du zen qui la rattrapait ?

La serdaigle observa le sorcier, son air lasse, toujours aussi stoïque qu’elle, mais possédant une aura plus… sombre. Quel homme intriguant… Bien qu’une partie du mystère était résolu.
Face au monologue d’Arwenne, la réponse de Hadès fut des plus simple. Il était difficile de faire plus court comme réponse.

_ C’est tout ?

Elle l’observa plus longuement. Sa peau pâle, ses mèches blanches… A quoi pouvait-elle s’attendre de plus venant de lui ? Il était évidant qu’il ne changerait rien après son discourt. Mais au moins c’était dit.
Elle parcouru du regard la forêt, détaillant chaque arbres, chaque ombres, chaque espaces vides. Elle sentait leur présence, aux détraqueurs… Elle eut une pensée pour Cirhcé qu’elle avait abandonné uniquement pour un face à face avec son cousin. Elle espérait qu’il n’ait pas à croiser ces créatures, et que si c’était le cas, il réussirait à faire un patronus…
Soudain elle soupira. Elle en avait assez dit. Il était temps qu’ils rentrent et c’est pourquoi elle l’incita à le suivre du même calme placide que son propre patronus.

- Oui c’est tout. Merci d’avoir pris le temps de m’écouter, je vous serez d’autant plus reconnaissante si vous acceptiez de me raccompagner au château.

Ce n’était pas parce qu’elle avait peur de se faire agresser, point du tout, mais à l’origine, c’était pour aller le chercher qu’elle avait accompagné Cirhcé jusqu’à la forêt interdite. De plus, elle aurait l’esprit plus légers de savoir Mower loin des détraqueurs, qui ne semblaient pas peu nombreux.
Autre chose la travaillait, mais elle jugea bon de ne pas l’évoquer pour l’instant… Qu’avait trouvé Lestranges ? Que peut bien pousser un sorcier comme lui à errer dans la forêt ? Ou était-ce une trouvaille hasardeuse ? Hasard ou pas, cet objet avait suffisamment de valeur pour qu’il se l’approprie et le cache qui plus est… Lui qui ne semblait plus croire en la vie… Qu’était-ce dont ?
Inébranlable, elle pivota légèrement, comme pour l’inciter à la suivre, attendant sa, et elle l’espérait, collaboration. Bien qu’elle ne s’attendait pas à ce que ce soit si facile… De ce fait, elle gardait sa baguette à porté de main, car il pouvait très bien lui lancer un sortilège pour s’échapper en paix, il faudrait qu’elle se défende. Et si il refuse tout bonnement, elle le stupéfixerait, si elle est assez rapide… Elle était douée en magie, mais bien moins que son interlocuteur, elle le savait. L’issue serait probablement pas à son avantage mais les dés n’étaient pas jeté… Et qui sait, peut être qu’il la suivrait docilement ?

A son grand étonnement, Lestranges daigna s'approcher lentement. Elle ne bougea pas pour autant d'un millimètre, bien que son corps entier était près à agir.

_ Je ne crois pas que vous ayez besoin d'être raccompagnée, mais je vais rentrez, en effet. Cependant, puisque vous êtes certainement venue avec Mower, je pense qu'il serais plus sage que vous le rejoignez, avant que ce ne soit les détraqueurs qui ne le trouve... D'après ce que j'ai compris, il a fortement besoin de vous en matière de faire face à ses créatures.

De toute évidence, le sorcier savait qu'elle n'était pas une élève sans défense dirons-nous. Et Cirhcé savait déjà faire un patronus mais Arwenne aimerez bien savoir tout ce que savait Hadès à son sujet...

Suspicieuse, elle le regarda sans la moindre émotion passer devant-elle, et alors qu'elle allait lui emboiter il disparut littéralement.
Je vois, un sort de désillusion, sans baguette qui plus est... Impressionnant.
Arwenne ne pouvait rien faire, seulement espérer qu'il aille en effet au château.

Elle resta quelques secondes immobile, scrutant le moindre son, avant de s'enfoncer entre les arbres, accompagné de son patronus draconitique miniature à la recherche de Mower. Elle espérait le trouver avant les détraqueurs, et voir comment il réagirait à leur apparition... Enfin, elle verrait sur place! Le plus important était de le retrouver, vivant si possible.
Enfin, si il lui était arrivé quoi que ce soit, il l'aurait appelé grâce à leur tatouage un peu particulier non?