Son âme n'est pas mauvaise ... Elle a... de mauvais penchants ?

Arwenne avait mis approximativement fin à sa mission, ce qui l’enchantait.
Bien qu’elle pouvait être rappelée à tout moment, sa réussite et surtout les nuits presque complètes qui s’annonçaient la réjouissait. Il n’y avait eut qu’une petite altercation qu’elle avait rapidement calmé grâce à certains de ses atouts les plus… Persuasif. Bref.

En rentrant, les souvenirs flous qui représentait ce qui c’était déroulé après la dégustation du gâteau piégé de Yuuki l’assaillaient. Elle détestait ne pas avoir connaissance d’une parcelle de sa propre vie, surtout lorsque, à son réveil, elle se retrouvait blottit contre Cirhcé, son professeur, lié à lui par une menotte, la chemise à moitié déboutonné et lui, torse nu. Et bien sûre, le commentaire du professeur de divination utilisant le terme « L’après bisous »…
Avouez que ça porte à confusion.
Refusant de tomber sur une scène compromettante devant quelques personnes avec la légilimencie, elle tenta autre chose.

Elle était sortie dans le parc et s’était déniché un coin tranquille, soit la vielle volière en ruine. Ici, elle s’était installée en tailleur, le buste bien droit, se concentrant sur sa respiration. Elle fit le vide dans son esprit. Puis, une fois que nul pensée ne souillait ce dernier, elle concentra sa force vitale sur ce souvenir, le goût du gâteau, le son de la voix de Yuuki… Puis elle en arriva aux images floues, qui l’étaient moins, mais dont elle peinait à discerner leur signification… Elle étendait des sons, un bruits grave qui ressemblait étrangement à un ronronnement, des rires étouffées aussi…
Et puis, un parfum envahit ses narines, la chaleur montant à ses joues, une sensation sur le bout de ses doigts et sur ses lèvres…
Dans un frissons, elle rouvrit les yeux et sortie violement de sa méditation.
L’odeur qu’elle avait sentie était celle de Cirhcé, et la senation était sa peau contre la sienne… Il n’y avait pas de doute. Mais qu’avait-il fait ?!
La seule chose qui la rassurait était qu’il n’avait pas eut de rapport « poussés », ça, elle en était persuadée.
La tête lui tournait et elle due faire quelques étirements pour retrouver le confort de ses muscles, et refusant d’en savoir plus pour le moment, elle avait quitté les lieux.

Confuse, elle était retournée au château pour recevoir un parchemin de son professeur de DCFM. Appréciant cette excuse pour mettre de côté cet ennuis de souvenir flous et douteux, elle avait découvert avec étonnement un entraînement concocté par ses soins pour lui donner des cours particuliers.
L’idée de se retrouver seule dans une pièce avec lui la fit hésiter un quart de seconde.
…Mais à quoi elle s’attendait ? Mower non plus ne se souvenait pas de ce qu’il s’était passé, et même si c’était le cas, il n’était ni du genre, ni assez fou, pour se jeter sur elle (à ses risques et périls xD). Ce qui la fit hésiter fut aussi sa fierté, car selon elle, elle était déjà suffisamment débrouillarde.
Mais elle avait lu avec attention la lettre, comparé à son programme ainsi que ceux des ans passés. La plupart pour ne pas dire la quasi totalité n’était pas au programme et une partie (hum.) semblait plutôt du ressort de la magie noire… Si elle parvenait à maîtriser tous ces enseignement, en cas critique, elle aurait assurément beaucoup plus de chance de survie ! Qui plus est ayant des contactes avec un voir deux magemort de manière régulière et étant lié à l’un d’eux par AUTRE CHOSE que des menottes…
De plus, atteindre un tel niveau de maîtrise l’attirait, et ce pourrait toujours être utile… La curiosité et son éternelle désir de perfection ainsi que de maîtrise la décida rapidement.

Le soir, elle s’était donc dirigée vers la salle sur demande avec la ferme intention de progresser, la faisant oublier son désir de longue nuit à dormir.
En effet, elle avait un goût pour la perfection et l’effort qui lui avait permis de progresser vite dans la hiérarchie de son clan, il ne faisait aucun doute qu’elle userait de son caractère pour faire de même dans le monde de la magie.
De plus, elle ne pourrait supporter un contexte où ce serait elle, la faible, incapable de se battre et d’accomplir son devoir… Elle devait posséder un maximum d’atouts pour défendre et se défendre.

Elle était arrivée à pas de loup, se mêlant aux ombres comme elle aimait tant le faire.
Bien que trahis par les gonds mal huilés de la porte, elle avait pénétré la pièce, retenant un soupir de soulagement en apercevant Hadès (pour une fois x).
Ce dernier était installé dans un coin de la pièce, arborant son masque stoïque et froid habituelle.
La pièce était particulièrement bien organisé pour un duel, et des coussins de grandeur surprenante assurait qu’il y aurait très certainement des chutes…

- Monsieur Lestranges, Monsieur Mower….

Après ces rapides salutations, elle se posta devant Cirhcé, le regard déterminé et dont les cours qu’elle allait suivre ne l'effrayait en rien.
Elle était prête à suivre leurs instructions.

-Par quoi commence-t-on?

Ainsi, elle attendit la suite, affichant toujours le même regard mêlant froideur, méfiance et détermination.

Dans le coin de la salle, Hadès voulu clairement se lever, mais les yeux d’Arwenne bifurquèrent vers une autre personne, soit Cirhcé qui s’était, on dirait bien, empressé de répondre, l’hésitation dans la voix.

- Et bien... Nous ne sommes pas d'accord sur le choix du "type" de sortilèges. Je pense qu...

Tien, ils avaient concocter cela pour elle ensemble ? Quel honneur de voir ces deux cousins s’unir pour la voir progresser ironisa-t-elle. Etonnant.
Mais Hadès ne la laissa pas poursuivre dans ses pensées et répondit sur un ton qui surpris la serdaigle et qui haussa, pour l’occasion, les sourcils, indiquant son étonnement seulement une seconde.

_ Il pense que si Voldemort te lance un Avada Kedavra, tu pourras riposter avec un Stupefix. En affrontant un mangemort, Mower pense qu'ils utiliseront de simples Expelliarmus. *il jeta un regard accusateur à Cirhcé* Voit les choses en fasse Cirhcé ! Il faut lui apprendre les bases de la magie noire !

Monsieur Lestranges était clairement enclin à un apprentissage sérieusement porter sur la magie noire, et accusait Cirhcé de vouloir trop soigner son élève.
Mais Arwenne n’avait pas besoin de soin, et il fallait avouer que Hadès n’avait pas tord, loin de là. Avec ses connaissances en magie actuelle, elle ne tiendrait certainement pas longtemps…
Quand à Cirhcé, il semblait plus rongé par l’inquiétude qu’autre chose. Il devait savoir, à son grand désespoir, que son cousin avait raison. Mais il n’abandonna pas la partie pour autant, adressant à son élève un regard plein d’espoir, espérant ne pas devoir infliger un tel apprentissage à la serdaigle.

- Tu n'es pas obligée Arwenne... Pour être plus clair... *il soupira* Lestrange veut t'apprendre les 3 sortilèges impardonnables. Tu es tout a fait en droit de refuser !!!!

Awenne étouffa un petit rire face à la réaction de son professeur mais seul un sourire s’esquissa sur son visage. Le voir si inquiet pour elle l’amusait (ou la touchait ?).
Son visage reprit vite son masque stoïque bien que moins froid qu’un certain Hadès Lestranges dans la salle. Les 3 sortilèges impardonnables ? Qu’elle idée appétissante.

Connaître l’ennemis était le plus souvent l’atout qui permettait de faire basculer un affrontement en sa faveur. Et comment connaître une technique au mieux sinon en la maîtrisant ?

Sa conscience morale la laissait tout de même indécise malgré que sa curiosité et sa soif de connaissance avait déjà pris leur décision. Mais le dilemme était tout de même là, et Hadès renchérit, comme lorsqu’on défend son parti politique au sénat.

_ Elle à déjà tué des tas de gens Cirhcé ! Avec ou sans la magie sa changera rien ! On en à déjà parlé hier alors oublie ton rôle de prof accompli !

Ah. Il était au courrant.
Elle jeta à Cirhcé un regard en biais, semi accusateur. Soit il l’avait révélé de lui même à son cousin au milieu d’une conversation, soit son cousin avait eut accès à cette information par la légilimencie.
Se renfermant un peu sur elle même, elle regarda ses deux interlocuteurs de ses yeux gris acier.
Les voir tout deux se soucier de son avenir la surprenait. Surtout venant de Lestranges… Cela cachait quelque chose. Elle se demandait même de qui avait eut l’idée de son entraînement.

Les deux hommes l’observait en l’attente d’une quelconque réaction. Une minute se déroula tendit qu’elle débattait intérieurement, laissant de côté la question de « Comment Hadès sait ? ». Puis, sa décision fut prise.

- Je suis partante pour la magie noire. Je suis curieuse de connaître la face sombre de la magie… Et je crois, en effet, que pour se défendre au mieux de ce type de sortilèges, il est plus sûr de les maîtriser soi-même. N’ai je pas raison ?

Hadès, comme à son habitude, ne perdit pas son expression froide et impartiale bien qu’elle se doutait qu’il acquiesçait  interieurement. Mais il n’en était pas de même pour son professeur de DCFM…
Face aux espoirs brisés de M.Mower et de son inquiétude, elle ajouta, le regard serein et assuré, avec presque un sourire doux au visage (presque).

- Ne vous inquiétez pas professeur, je travaille mon esprit et mon corps depuis mon enfance. Ça ira.

Sur ces mot qui se voulaient réconfortant, bien qu’elle se doutait que rien n’effacerait son anxiété, elle s’écarta pour se diriger vers la rampe quand elle se stoppa, toujours de dos.

- Ah et, je serais bien curieuse, Monsieur Lestranges, de savoir comment vous avez acquis ce genre d’information sur mes activités extrascolaires, si vous voyez ce que je veux dire.

Elle prit la peine de se retourner à demi pour lui offrir un regard appuyé, puis reprit sa marche vers la rampe pour les duels et s’y positionna, attendant plus ou moins une explication de la part du mangemort. Qu'elle en ait une ou non, elle avait, de toute façon, tout son temps pour quérir cette information, rien ne pressait.

Une fois en place, elle se retourna pour les observer, calme. Elle était curieuse de savoir par quoi elle allait commencer, ainsi que par la probable réponse de Hadès.

Hadès semblait perdu dans ses pensées, fixant un point invisible, mais la voix de la serdaigle le ramena sur terre, et il lui répondit simplement d’un ton détaché.

_ Vous savez, je suis encore capable de reconnaître les individus qui ont déjà usé de leur pouvoir de vie ou de mort sur un être potentiellement humain. Il est vrai que la légilimencie est utile. Mais au bout d'un moment... Elle devient... Sans saveur. Plus un moyen de torture en somme.

Il est vrai qu’il y a un petit quelque chose dans le regard qui indique potentiellement cela, mais Arwenne doutait que sa réponse soit totalement honnête. Elle le soupçonnait d’avoir jeté un coup d’œil dans l’esprit de Mower, qui les regardait par ailleurs tour à tour comme pour manquer le moins possible leur joute du regard.
Impassible, elle haussa les épaules pour signifier qu’elle se contenterait de cela malgré qu’elle n’était pas convaincue.

Puis, le mangemort décida que la discussion était close et détourna son attention vers Cirhcé. Arwenne suivit son regard qui se posa sur ce dernier qui semblait profondément las.

- Je t'en prie...

La tournure que prenait les chose ne semblait vraiment pas le réjouir, mais il n’avait plus le choix, et c’était bien cela qui semblait l’accabler. Observant son professeur, son regard s’adoucit presque. Elle compatissait.
Elle se souvenait  de la difficulté d’enseigner des coups mortels et dangereux à des jeunes au visage joufflu ayant à peine 6ans… Puis de voir ses élèves les plus avancés partir quérir la vie de quelqu’un pour la première fois, à quel point elle avait du mal à laisser leur innocence être détruite et les voir revenir, changé, et ce, pas forcement dans le bon sens… Certains pouvait prendre goût au sang…

Immédiatement, Lestranges se dirigea vers le seul espace vide de la pièce qui s’éclaira presque instantanément à l’arrivée du sorcier. Le mouvement de son bras pour s’armer de sa baguette attira l’attention d’Arwenne.

 _ Approches Bella...    .

Bella.. ? Elle sourit à cette légère erreur, tout en croisant le regard froid et cassant d’Hadès, qu’il adressa de même à Cirhcé.
Décidément, tout l’être d’Hadès appartenait à ce qu’elle considérait (pour connaître une peu la personne…) comme une désespérée dont la fin était, à son goût, tout à fait mérité. En résumé, a Bellatrix Lestranges. (Oui, Arwenne a horreur des gens qui bascule dans la folie, qui plus est ressemblant un temps soit peu à son épouventard, « ces êtres qui ont eut la faiblesse de se laisser porter par leurs pulsions et leur plaisir »… Bref nous ne ferons pas une étude psychologique sur la question.)

Au signe d’Hadès, Arwenne s’approcha, savant pertinemment que Mower la suivait, désirant sûrement que cette situation n’ait jamais eut lieu.

Arwenne enregistra l’image du mangemort qui sourit, image loin d’être habituelle, attendant la suite.  

 _ Serpent sortia

Non loin d’eux, dans la direction de la baguette de l’évadé d’Azkaban, apparut un serpent. A cette vue, Arwenne reteint une grimace. Le souvenir des morsures de ces bêtes venimeuses pour immuniser son corps contre le venin n’était pas ce qu’elle classait comme « moment agréable »…

 _ Amplificatum.

Ah en effet, il n’était pas assez gros… Maintenant c’était mieux ! Hum. Visiblement satisfait, Hadès introduit :

_ On va pouvoir commencer.

Arwenne était bien curieuse de voir la suite. Gardant un œil méfiant sur l’animal, elle hésita à s’écarter un peu du mangemort qui s’approcha d’elle, comme pour la protéger.
Elle ne craignait pas le serpent, deux coups de lames, même mal placé, réglerait son compte, mais elle ne broncha pas pour autant.
Là, le serpent se tassa sur lui même et se prépara à attaquer, ce qu’il fit en se jeta de manière fort élégante vers Hadès.
Instinctivement, ses courtes lames étaient logées dans ses mains, prête à l’action.

_ Impero.

L’impacte ne se fit jamais. Le serpent était au sol, ratatiné sur le même. Cachant sa surprise, et cacha ses armes avant que quiconque ne repère son geste.

Elle observa avec fascination ce que fit le mangemort au serpent, le décoller du sol, faire jouer sa mâchoire entre autre… Elle trouvait par contre bien moins amusant le voir toucher ses crocs…

 _ Imperium. Le premier sortilège impardonnable. Il vous permet de manipuler facilement votre cible. Juste à prononcer le sortilège. Bien sur, si vous l'utilisez, le ministère vous jetera ... A ... Azkaban...
Mais nous ne craignons rien, j'ai levé les sortilèges de la salle pour une heure.

Bien, en résumé, même en cas de légitime défense, elle se retrouva obligée de fuir le ministère, juste parce quelle maitrise ce sort… A noter.
Mais Hadès semblait être entier à sa manœuvre.

 _ Endoloris.

Le serpent se mit à se contorsionner au sol autant que possible, sifflant tant qu’il put et faisant grincer ses dents. Arwenne plongea son regard dans celui du serpent. Tant de souffrance… Quelle pitié…
Pourtant le sort dura sans que Arwenne n’affiche la moindre expression. Son cœur était habitué à ce genre d’atrocités bien qu’elle était loin d’apprécier la scène. C'était d'ailleurs par respect qu'elle regardait en face la sourffrance qu'il subissait.

- Hadès !

Arwenne accueillit l’intervention de Cirhcé avec soulagement. Elle jeta un coup d’œil accusateur à Hadès, qui poursuivit son cours, comme si rien ne s'était passé.

 _ Le ... sortilège doloris. Le plus terrible. Et encore j'ai fait soft.

Soft ? C’est cela qu’il appelle soft ? Que devait être un sort classé « hard » ? Et sur un être humain... Le visage fermé, elle écouta la suite.

_ Il provoque une douleur mentale insupportable. Elle ne laisse pas de traces... Mais peut conduire à la folie s'il est long et bien maîtrisé... *Il baissa la tête* Très difficile à lancer. Il faut vraiment vouloir la souffrance de sa cible.

C’était un sortilège intéressant.

Le pauvre serpent s’était réfugié, clairement apeuré. Mais poussé par l’énergie du désespoir, il tenta une nouvelle attaque. Cette fois, Arwenne se retient de réagir à sa manière, laissant faire son professeur.

 _ Avada Kedavra.

L’éclaire vert illumina la pièce dans un craquement puissant. Et le serpent tomba sur le sol, sans vie.

Arwenne fixait la bête, écoutant distraitement les sons surprenant doux qu’émettait le mangemort, du fourchelangue.

 _ Vipera Evanesca .

Là le serpent disparut d’une manière bien particulière, mais Arwenne fixait toujours l’endroit où il se tenait auparavant, le regard vague. Elle avait trop d’expérience pour se laisser troubler, mais elle ne pouvait retenir l’horreur et la fascination qui se mêlait en elle, ainsi que la pitié qu’elle éprouvait pour la bête.

_ Le sortilège de Mort. On ne le présente plus... Simple d'utilisation mais passible d'un aller simple pour Azkaban.

Voilà donc le fameux sortilège qui a fait tant de morts…

 _ Voulez vous essayer Miss H'Erundor ?

Elle laissa s’écouler de longues secondes, égarée dans ses pensées. Quelle étrange sensation… Elle appréhendait, pour être honnête, de lancer de tels sortilèges, elle avait peur, peut-être ?
Mais elle finit par acquiescer d’un mouvement de tête. Elle devait maîtriser ces sortilèges.

Avant de faire un pas en avant, elle déglutit et inspira profondément. Une fois qu’elle se sentit prête, elle avança, baguette à la main. C’était, après tout, un enseignement comme les autres.

- Je commence par lequel ? Imperium ?

Le regard impartiale, elle se tourna vers Hadès. A peine avait elle passé la porte, elle avait barricadé son cœur et préparé comme avant ses missions. Elle ne laisserait donc pas le doute et l'hésitation l'influencer, elle allait faire de son mieux.

Arwenne fixait Hadès, bien déterminer à sortir de cette pièce avec une maîtrise en la magie plus perfectionnée. Elle ne manqua tout de même pas le soupir de M.Mower. Elle pouvait bien imaginer ce qu’il devait ressentir… De plus, laisser son cousin, mangemort et évadé d’Azkaban, étant loin d’avoir les mains propres, se charger de cela devait être particulièrement gênant… Quoi que Arwenne préférait un professeur sévère qu’un qui prend des gants…
Hadès quant à lui était pareil à lui même, comme toujours.

_ Oui. Je ne sais pas s'il sera bien utile de s'acharner avec doloris.

Doloris… Elle se demandait si elle réussirait ce sortilège, car bien que ses oreilles étaient habituées aux cris d’agonis, ses yeux aux regard suppliants, et ses mains au sang, elle garder une humilité remarquable. Jamais elle n’y avait vraiment pris plaisir, et jamais elle n’était allé trop loin. Malgré tout, elle restait humaine et possédait un cœur… Qui ne l’avait jamais empêché de venir à bout de ses missions par ailleurs.
Elle savais l’oublier, durant ses activités, n’être que ce qu’elle devait être, un corps mouvant par le simple devoir d’achever sa quête quoiqu’il en coûte.

Elle observa chaque mouvement de baguette de Lestranges. Elle inspira de nouveau lentement, sentant l’air pénétrer ses poumons, calmant les battements de son cœur. Elle n’allait pas avoir affaire à un serpent, mais alors à quoi ?

Suspicieuse, elle retient un hoquet de surprise quand elle vit apparaître un jeune sombral.
A peine habitué à ses pâtes élancées, il tanguait un peu, mais ses yeux pétillaient de joies face aux inconnu qu’ils étaient. Le hennissement joyeux qu’il poussa de sa voix mal assurée acheva d’endurcir le regard d’Arwenne.
Tandis qu’il s’ébrouait, et que Hadès lui laissait le champs libre, ses lèvres se pincèrent légèrement.

Elle allait s’entraîner sur une créature si inoffensive et innocente ? C’était comme si on lui demandait de lancer un doloris sur Yuuki Fujiwara… Quoi que. (xD)

Elle perçut, bien qu’elle ne quittait pas des yeux le sombral, le mouvement de Lestranges qui indiquait clairement à Cirhcé de laisser faire. Ignorant son regard pénétrant, elle leva sa baguette vers l’animal.

Quelle pitié… Utiliser un tel animal uniquement pour s’entraîner… Mais elle ne se laisserais pas attendrir. Ce n’était pas en cédant aux sentiments que l’on pratiquait la magie noir.
Ainsi elle se concentra tout d'abord sur sa respiration, veuillant à ce que son flux d’énergie corporel soit fluide.

Enfin, le regard dure et insensible, elle lâcha l’incantation comme l’avait fait Hadès auparavant sur le serpent.

-Impero.

Une étrange sensation la parcourut. Une sorte de fourmillement tiède qui semblait partir de son cerveau, puis courir dans chacune de ses cellules dans la direction de sa baguette, mais avant que l’impression se propage, elle avait rabaissé sa baguette, brisant le sortilège, enregistrant et analysant la sensation.
C’était donc cela que l’on ressentait lorsqu’on lançait ce sort…
La bête quant à elle continua de battre maladroitement des ailes sur ses pattes flageolante.

Elle déglutit et redressa sa baguette.

-Impéro.. !

Cette fois, elle laissa cette vague de fourmillement tiède se propager jusqu'à sa baguette.
L’animal poussa un petit hennissement étouffé avant de se figer.

Les yeux de la serdaigle s’écarquillèrent à demi. C’était une étrange sensation de pouvoir manipuler à sa guise un autre corps que le sien… Mais aucun sentiment de puissance ne la submergèrent. Elle était habituer à l’étouffer avant même qu’il ne prenne forme, car c’était cela qui menait, entre autres, à la folie et elle en était bien consciente. Cette sensation de puissance sur autrui pouvait ronger l'âme des plus humbles si ils n'y prenaient pas garde...

Elle força l’animal, qui ne résistait pas du tout, à se coucher comme un cheval fatigué, puis le libéra du sort. Cela lui avait suffit.

Immédiatement, le jeune sombral se redressa maladroitement pendant que Arwenne pivotait vers Hadès et Cirhcé.
Le regard froid, ne laissant transparaitre la moindre faille de faiblesse, elle observa leur réaction, attendant leurs commentaires et leurs conseils.

- Alors ?

Pour dire vrai, elle ne ressentait aucun contentement ni satisfaction. Elle était comme dans un état second, insensible, fermée dans une armure du plus solide des aciers, mais concentrée pour aboutir au mieux et au plus vite à son objectif finale.

[list] Lestrange s'était mis en mode radar. Poussant le reste de sa conscience à analyser les réactions de la Serdaigle. Il fallait qu'il sache ce que qui allait, et ce qui n'allait pas. Sans prêter attention aux couinement pitoyable de la créature, Hadès ferma alors les yeux. Rien ne sert de voir si l'on peut ressentir.....
Mower suivait des yeux les faits et gestes de son élève, tout en observant le répercutement sur le jeune sombral.
Egale à elle même, les yeux apparement sans émotions d'H'erundor se posèrent sur l'animal, et elle incanta :

-Impero.

Hadès percut un faible champ magique se lever dans la pièce.
Il s'évanouit presque immédiatement, puisqu'il n'était pas poussé plus loin par celle qui l'avait lancé. Un essai en somme.
Le mangemort sentit une concentration forte et une volonté implacable. Certains mages noirs pouvaient en prendre de la graine question maitrise... Lesrtange ne se sentit pas concerné par sa propre remarque mentale.

Un deuxième sort vint aux oreilles de Cirhcé. La faible de touche de découverte qui enveloppait le précédant avait disparu. C'était le bon.

-Impéro.. !

L'assurance.
Les premice d'un étonnement lié au pouvoir du sortilège interdit.
Un sentiment étrange qui insuffle l'impression d'une maitrise absolue d'un corps étranger. Cette chose qui pousse à se sentir fort et supérieur. Les premiers effets de la magie noire. Elle était du genre à réagir ainsi... Intéréssant. Quoique ce sortilège était certainement le plus simple des trois... Lestrange analysa chaque sensation de la jeune sorcière, sans esquisser un mouvement, ni presque respirer.

Cirhcé regardait la Serdaigle du coin de l'oeil, quand il percut l'infime signe de surprise, il se retourna vers le jeune sombral, qui étouffa un couinement et se fit immobile. Le jeune animal fut contraint de se coucher, comme s'il était en proie au sommeil, puis il se releva, et ses gestes semblèrent plus libres. Arwenne avait donc levé le sort. Devant l'air froid de la Serdaigle, Mower ravala ses paroles de félicitations, et préféra laisser faire Hadès...

Lestrange ne sut pas ce qu'H'Erundor avait fait à la minuscule créature, mais au moins, il savait maintenant à quoi s'en tenir. Elle avait déjà levé l'emprise qu'elle avait sur le sombral... Le mangemort sentit que la Serdaigle se retournait, aussi rouvrit il les yeux, pour tomber derechef sur ceux glacés de la dernière année.

- Alors ?

Hadès ne prit même pas le soin de regarder son cousin. Il avait prit les rênes.

  _ Alors ce sera convenable pour une utilisation... Rare. Bien que ce sortilèges soit le plus simple des trois, vous semblez être capable de résister suffisament aux effet du lanceur du sortilège de l'Imperium.

L'évadé d'Azkaban lança un regard dédaigneux à la petite créature qui avisait Cirhcé d'un oeil intéressé. C'est sur qu'il devait être le seul à avoir un tant soit peu une tête de je veux jouer avec toi...

L'ancien Gryffondor adressa un regard vide a son cousin. C'était assez... Un sortilège, c'était suffisant non ? Pas besoin de passer au reste... C'était là une demie prière de la part de Mower. Voir Arwenne utiliser l'un des deux autres sur cette pauvre petite bête... Quelque chose aurait été brisé.

Une ombre passa sur les yeux de Lestrange. Non... Il échangea un regard avec son cousin, qui sembla à peine comprendre... Il était outré par la situation d'un tel apprentissage... Pauvre Mower.
Hadès lança alors :

 _ On a pas toute la nuit. Voulez vous poursuivre ?

Lestrange savait en effet que ces sortilèges anti-ministère et compagnie ne tiendraient pas jusqu'au lever du jour ...

Las, elle observa le mangemort qui lui donnait des leçons de sorcellerie. Comment pouvait-on se plaire à lancer de tels sorts ? Arwenne garderait, elle en était presque certaine, une large préférence pour ses techniques plus… artisanale et la magie blanche, qu’elle considérait suffisante, bien que contre un mage noir, sa formation était plus qu’utile.

_ Alors ce sera convenable pour une utilisation... Rare. Bien que ce sortilèges soit le plus simple des trois, vous semblez être capable de résister suffisament aux effet du lanceur du sortilège de l'Imperium.

Il était évidant d’Arwenne ne comptait utiliser ce sortilège qu’en cas d’extrême nécessité. Il n’était pas nécessaire de lui rappeler, mais elle hocha la tête.
Par les "effets", il voulait certainement parler de sentiment de puissance qui pouvait corrompre votre âme… Surement...
Scrutant, impartiale, le regard d’Hadès, ignorant tout bonnement Cirhcé, elle aperçu le coup d’œil qu’il lança à l’animal que seuls ceux qui avaient côtoyé la mort pouvait voir. Pas la moindre compassion ne se lisait dans ce dernier, juste du dédain. Cela laissa réflexion à la serdaigle.
Puis il ramena son attention vers les êtres humains qui l’entouraient. Et la jeune femme ne fut point surprise que Hadès lui propose de continuer la leçon.

_ On a pas toute la nuit. Voulez vous poursuivre ?

Sans ciller, elle détourna son regard vers la pauvre bête.
Faire souffrir un être aussi innocent, qui n’a rien demandé et qui ne lui a rien fait, la répugnait.
Pourtant, se refusant à un échec elle acquiéssa sans un mot, juste d’un signe de tête.

Ainis, elle repoussa les doutes d’un probable échec. Elle savait que si elle les laissait murmurer en elle, elle ne réussira pas. Elle devait garder une détermination inébranlable.
Aussi, après avoir l’autorisation muette du mangemort de se lancer, elle se détourna vers l’animal pour inspirer doucement.
Face à elle ne se tenait plus un animal d’une innocence inégalée, non, il y avait une chose qu’elle se devait de faire souffrir. Juste une « chose ».
Elle leva sa baguette, oubliant ce que son cœur pourrait lui rappeler. Elle le devait. Forçant son esprit qu’à voir la réussite, elle s’y essaya.

- Endoloris !

Le sombrale gratta le sol de ses sabots, hésitant à venir à la rencontre des étrangers.
Arwenne fronça les sourcils mais se retourna pas pour autant.
Il lui avait semblé l’avoir lancer correctement… Refusant toute aide sans essayer de comprendre d’abord, elle se remémora ce qu’elle avait lu sur la question. Le sortilège endoloris… Ou vouloir faire souffrir sa cible et y prendre plaisir…
Elle sourit imperceptiblement puis redressa sa baguette. Vouloir vraiment faire souffrir… De son regard dure, elle fixa l’animal.
Comment pourrait elle vouloir – plutôt que devoir – lui faire du mal… Et puis une idée l’ébranla.

Ce n’était plus Arwenne, 18ans, dernière année d’école de sorcellerie, qui se tenait là, mais, mentalement, Arwenne, 7 ans. Elle ferma les yeux, rabaissant légèrement sa baguette, coupée du monde.
Face à elle, un élève qui n'avait rien demandé, se faisait battre par un autre élève. Une haine longtemps oublié resurgit discrètement.
Personne n’est là, et elle, est trop faible pour le défendre, tellement faible… Lui estt tellement plus fort, et pourtant tellement plus malveillant.
S’accumulant à cela d’autres souvenirs du même genre… Avec cette même personne, imbue d'elle même, et maltraitant ceux qui était plus faible. Quelle haine avait elle abrité jusqu’au jour où elle l’avait combattu, ô combien elle aurait voulu le voir souffrir…

Elle rouvrit les yeux, ayant trouvé la sensation désirée. Elle se força à remplacer l’image du bébé sombral par ce garçon, et à s’imaginer, à l’époque.

-Endoloris !!

Pourtant rien ne se produisit. Sans se décourager, elle recommença au moins deux ou trois fois, prenant un temps qu’elle croyait infini, pour se remettre dans un "bon" état d’esprit, en vain.

Mais elle ne se laissa pas décourager. Elle savait que si elle suivait ce chemin, ou même l’envisageait un temps soit peu, elle courrait à son échec.
Quelque chose manquait visiblement. Mais quoi ?

Puis son visage s’éclaira. Le plaisir bien sûre.
...Mais elle avait par principe – et c’était dans sa nature – de ne prendre plaisir à ce genre de chose. Jamais.
La délicate image de son épouventard l’effleura.
Non. Elle ne prendra pas le risque d’être comme elle. Pas comme tous ces gens qui aime faire le mal. Hors de question.

Ses mains se crispèrent sur sa baguette, tandis qu’elle envisageait sérieusement à laisser tomber. Il lui était impossible de faire cela. Du moins, elle se le refusait.
Elle regarda les dalles du sol, prête à faire une chose dont elle avait horreur, abandonner. Aussi amorça t’elle un mouvement vers les mangemorts quand elle se stoppa.

« Il faut bien qu’un jour tu puisses côtoyer ce monde sans te faire contaminer par cette folie.» Une voix résonna dans sa tête, vieux souvenir : « Alors ça y est ? Tu abandonnes ? » Ses yeux se plissèrent, comment pouvait-elle les déshonorer ainsi ? « Et face au dangers mortel de l’ennemi, comment feras-tu ? Te laisseras-tu tuer parce que tu n’as pas fait de ton mieux lors de tes entraînement ? …Déshonorerais-tu ceux qui croient en toi ? Ta vie est précieuse, et chaque enseignement que la vie t’offre ne sont que plus d’armes pour affronter l’avenir. Abandonnes tu ? Tiens-tu avoir ce regret un jour ? D’avoir abandonné aujourd’hui ? Mettrais-tu par la même occasion tes proches en dangers?» Non bien sûre. Il avait trouvé les mots, ce jour là, sont professeur d’art martiaux.
« Ce n’est pas en fuyant tes peurs et les êtres qui te répugnes que tu deviendras plus fortes ! Mais c’est en les côtoyant, en les affrontant, que tu les rendra plus insignifiantes que les moucherons dévorés par les coccinelles. Et c’est là que tu devras choisir si tu les laisses t’influencer ou pas. Est-ce ce choix que te fait peurs ? »
Un sourire s’esquissa sur son visage.
Non, elle avait trop travaillé pour fuir encore ce qui l’effrayait et la dégoûtait au plus au point. Elle ne devait plus avoir peur de se laisser influencer par elles. Elle devait pouvoir utiliser la force de cette folie, sans la laisser la corrompre.

D’une volonté nouvelle, elle se tourna vers l’animal. Relevant sa baguette pour la énième fois. Puis, au fond elle, elle la chercha timidement, et la trouva. Après une légère hésitation, elle effleura cette force ténébreuse qui la répugnait.
Une odeur de sang emplit ses naines, mais elle ne se laissa pas dominer. Repoussant un souvenir qui tentait de refaire surface – le pire qu’elle puisse avoir – elle lâcha un peu de bride à cette démence qui se cachait en elle. Suffisamment, pour ressentir une once de plaisir à la souffrance et pour la ravaler aussi vite que possible.

Quand elle se sentit prête et qu’elle eut trouvé se juste milieu, elle rouvrit les yeux, une note de franche méchanceté dans le regard.

-Endoloris !

A peine perçu t’elle le couinement étranglé de l’animal, qu’un imperceptible tremblement parcourut son corps, envahit par ce sentiment qu’elle fuyait. Le plaisir. Immédiatement, elle s’appliqua à renfermer cette part d’elle même qu’elle haïssait au plus au point, là où elle l’avait laissé, l’empêchant de prendre de l’ampleur. Ce plaisir fou procuré par une chose pareil devait être supprimé au plus vite, désormais qu’elle avait réussis son sortilège…
Sur son visage des gouttes de transpiration perlèrent tandis qu’elle bataillait au fond d’elle même.

Puis la température de son corps chuta. Tout cela n’avait duré que quelques secondes, mais cela avait parut une éternité à la serdaigle.
Elle s’essuya mollement le front, éradiquant les ultimes traces du passage du monstre en elle-même et s’assurant qu’il ne s’échapperait pas, sans qu’elle le décide à nouveau, de la prison qu’elle lui avait concocté, loin, très loin, dans les tréfonds de son âme, où il se mourrait à petit feu.

Après s’être assurée que les hormones du plaisir avait-elle aussi cessé d’être et que son coeur avait reprit une vitesse normale, elle vérifia que l’animal n’était pas trop traumatisé du sort qui n’avait duré que 2 seconde tout au plus, mais se refusant pour l’instant, toute excuse.

Enfin, elle s’autorisa à se tourner vers ses professeurs, presque timidement, tant elle était gênée de s’être comportée ainsi, comme les êtres qu’elle détestait tant.
Elle resta pourtant dans son mutisme, consciente que la leçon n’était pas encore finie, fuyant le regard de son ami, mes plongeant ses iris dans ceux de Hadès. Elle était trop fière pour ne pas assumer son acte, mais pas assez pour le témoigner ouvertement devant Cirhcé.

Elle eut soudain hâte que tout cela ce termine, espérant ne pas avoir besoin de renouveler l'expérience pour le dernier sortilège impardonnable.

Arwenne fixa Hadès, et ce dernier fit de même quand une légère pression qui lui était connu bien qu’habituellement plus marquée, se fit sentir. L’être tant redouté s’imposa à nouveau à son esprit, de son kimono déchiré et rouge de sang, plus comme un souvenir, inoffensif pour son état mentale (xD), mais sans qu’elle ne l’ai désiré. Sachant qu’elle avait nettoyé son esprit il y avait à peine quelques secondes de cette créature, il trouva ça, fort… anormal.
Mais ce fut trop rapide pour qu’elle ne puisse réagir.

_ Pas mal. Maintenant, passons au plus... Intéréssant.

Elle observa son interlocuteur se diriger vers le sombral, d’un œil suspicieux.
Elle était presque certaine qu’il avait usé en ce court instant de la légilimencie pour connaître ce qui lui avait permis de réussir le sortilège doloris. Et elle n’avait pas eut le temps de fermer convenablement son esprit, étant à peine sure qu’il lui avait en effet arraché cette image.
Mais le très légers changement, qui fut bien éphémère, dans le regard du mangemort lorsque l’image pris fin, avait transformé l’hypothèse en une forte probabilité, sachant qu’en plus, elle s’était convenablement appliqué à faire disparaître cette être de la surface de son esprit, y comprit ce genre de souvenir… Son inconscient n’aurait jamais désobéis.

Une imperceptible bris caressa son visage, tandis qu’elle murmura de manière toute aussi discrète, un « pardonne-moi, merci » au bébé sombral qui n’avait été que son cobaye, et qui avait disparut.

_ Passons, à l'Avada Kedavra.

Que mijotait-il encore ?
Honnêtement, elle était rassurée de ne pas avoir à utiliser ce sortilège de mort sur l’animal, mais elle se méfiait du mangemort, plus encore depuis l’instant où il avait ouvertement, et sans commentaire, sans autorisation, sans prévenir !, pénétré le temps de quelques secondes son esprit.
C’était vexant pour la serdaigle, de ne pas avoir réagit plus vite, même si elle doutait que ses défenses fussent efficaces contre un tel homme dont elle doutait fort de son incompétence dans la matière… Le pire était qu’il agissait comme si tout était normal. Bref, elle était un peu (beaucoup) vexée. Il allait encore falloir qu’elle s’entraîne…

Renfrognée, elle faillit échapper un hoquet de surprise quand Hadès eut finit son sortilège. La réplique exacte de Cirhcé dont les membres semblaient fixés, incapable de bouger, lui faisait face.

Hadès se retira, laissant libre le champ d’action à Arwenne.

Cette dernière écarquilla un instant les yeux, puis se tourna vers Cirhcé, puis de nouveau vers son sosie, les sourcils légèrement froncé par la réflexion – et elle recommença au moins deux fois – mais rien n’y fit, elle ne détecta aucune différence.

En clignant des yeux de son air sérieux, elle regarda le fruit du sort de Hadès. C’était surprenant ! Ils étaient exactement pareil ! Pareil sort devait demander un réel niveau de maîtrise !
Elle ne savait pas si elle était surprise par ce qu’elle allait devoir tuer, ou fascinée par la preuve de la force du mangemort en magie.

Puis elle resserra la prise sur sa baguette. Elle n’était pas là pour admirer la technique de Hadès.

Elle se racla la gorge et jeta un dernier coup d’œil rapide à Cirhcé qui semblait réellement choqué.
Puis elle fit de même à Hadès Lestrange. Les yeux fermés, il semblait attendre qu’elle se mette en action. C’était vraiment un magicien surprenant…

Puis elle se tourna vers sa cible. Ce n’allait pas être bien compliqué après tout ! Le véritable Cirhcé se trouvait à ses côtés, elle n’avait pas de soucis à se faire. Elle leva sa baguette vers l’autre Mower.
Ce n’était qu’une copie – fort bien réalisée – mais qu’une copie. Puis, elle plongea son regard, redevenu neutre et froid, dans le regard de la copie en question. Ils avaient le même regard…
Elle sembla hésité un instant, perdue dans les tréfonds des sombres yeux de Cirhcé 2, comme si elle y chercher quelque chose.

En réalité, une question s’était dessiné dans son esprit.
Serait-elle capable de mettre fin aux jours de cet homme – le véritable Cirhcé Mower – si son clan le lui demandait ?
Son visage abandonna son expression cassante pour un regard presque triste, nostalgique.

Puis, sans crier gare, elle s’écria, déviant l’objet de son attention :

- Avada Kedavra !

Ses cheveux dansèrent follement le temps du sortilège tandis que son visage était éclairé par une lumière verte et puissante. Elle prolongea le flot de magie jusqu’à ce qu’il frappe le corps de la création de Hadès.
Et puis, dans les rugissements du tonnerre, elle mit fin au sort et regarda le corps vide, tombé mollement au sol, de la réplique de Cirhcé. Ignorant toutes les sensations, et du sort, et de l’effet que pouvait avoir de prendre la vie de quelqu’un aussi facilement, elle resta concentrée, le regard lointain - pourtant dirigé vers sa cible - sur la question qui la taraudait.

Puis elle rangea sa baguette, sans quitter des yeux sa victime, avant que Hadès ne lui en obstrue la vue. Enfin, elle inspira longuement, se réappropriant son masque habituelle, stoïque.

La réponse à sa question était désormais claire comme de l’eau de roche.

Ce fut les pas légers de Hadès qui la firent se redresser, fière, comme à son habitude.
Et alors qu’elle allait plonger son regard dans ceux de son deuxième professeur de magie noir, avec un légers air de défi, ce dernier ce stoppa.
Ainsi, lorsque ses yeux tombèrent sur lui, elle fut surprise de son expression. Il se passe quelque chose… Elle l’observa échanger un regard avec Cirhcé puis transplaner à la manière des mangemorts, calme.
Tournée vers la direction qu’avait pris Hadès en transplanant, elle pivota légèrement pour observer la réaction de Cirhcé. Un mélange d’émotions se bousculèrent sur son visage, très discrètement pour quelqu’un qui ne connaissait pas le personnage, par pour Arwenne, ce qui vint confirmer son explication. Voldemort.
Son visage se durcit légèrement, sans quitter des yeux Mower.
Ce ne pouvait qu’être que cela. Jamais Hadès n’aurait transplané de la sorte, et jamais Cirhcé ne l’aurait laissé partir avec une telle expression sur le visage s’il ne s’agissait pas de cela.

Elle hésita à demander des explications, mais elle se doutait que pour le moment, son professeur n’en savait pas vraiment plus qu’elle, et qu’il devait lutter pour ne pas s’occuper l’esprit à s’inquiéter pour son cousin. Ce dernier ne semblait d’ailleurs peiner à se remettre des derniers événements. Il tient vraiment à son cousin…
Quand le mangemort encore présent repris de la contenance, elle pivota entièrement dans sa direction, sans réussir à capter son regard.

- Bien... Hum. Maintenant que vous m'avez tué...

En effet, elle avait mis fin aux jours d’un double de ce dernier. Arwenne esquissa un sourire à cette idée. Il devait certainement se poser la même question qu’elle il y avait quelques instants.
Celui-ci s’avança vers l’estrade de duels et fit signe à la serdaigle d’approcher.

- C'est une branche de la magie très noire... Il s'agit du "Sectum Sempra". Il lacère l'ennemi de multiples et large entailles sur tout le corps. Ceci entraine la mort dans les minutes qui suivent. Les plaies sont magiques, et ne peuvent pas être guéries...

Arwenne hocha briévement la tête. Elle connaissait ce sortilège pour avoir passé ses rares moments perdus à lire des livres plus ou moins autorisés. A vrai dire, il était certes utile dans les moments déséspérés, mais la serdaigle préférait largement effectuer des telles blessures par son propre sabre. Vielle habitude dirons nous… Mais jamais elle ne dirait non pour des telles raisons à une quelconque sorte d’enseignement.
Stoïque, elle croisa enfin le regard de son professeur qui esquissa un sourire éphémère, le visage vide d’expression.

- En fait, pour éviter la mort, il existe un sortilège de soin. C'est lui là même que je vous ai appliqué après votre entrevue avec l'épouvantard... Les blessures qu'il vous avait infligé étaient semblables à celles causées par Sectum Sempra

Les yeux de la magicienne s’égarèrent briévement à l’évocation de cet événement. Instinctivement, elle chercha rapidement le contacte rassurant et impartiale de son sabre en vain. Elle devait encore s’entrainer.

- Je ... Vous voulez testez le sortilège ?

Arwenne s’avança et se mit en position sur l’estrade. Quant au sort qui l’avait soigné ce jour là, il faudrait qu’elle l’apprenne, cela pourrait toujours être utile. Surtout si celui qui lui faisait face en était victime et que lui même ne serait pas en moyen de s’appliquer ce type de soin. Mais avant, connaître le sortilège.

- Bien sûr.

Comme à chaque fois qu’elle débute un exercice, elle se concentra et fit face à Cirhcé. Toujours armée de sa baguette qu’elle pointa sur lui, elle laissa sa magie s’exprimer.

- Sectum Sempra !

Au moment où le sortilège toucha le sorcier, la serdaigle sentit la puissance du sort et la magie noir s’insinuer en elle et ainsi que la partie d’elle même, illustré par son adorable épouvantard, s’agiter.

Immédiatement après l’impacte, le sortilège se brisa, laissant une ombre de dégoût au visage de la sorcière.

Son professeur n’avait pas paré, il avait encaissé le coup. Immobile, elle l’observa suffoquer sous la douleur, et commencer à s’effondrer sur le sol. L’odeur du sang envahit les lieu tandis que des zones s’assombrir sur la tenue de Mower. Elle se rendit compte, là, de la puissance et des dégâts de son attaque.
Elle venait de blesser mortellement son professeur, un ami.

Malgré tout l’élève resta aussi stoïque et inexpressive. Arwenne avait depuis longtemps calmé les battements de son cœur et a vrai dire, ils n’avaient jamais accélérés. Elle s’était préparé presque inconsciemment comme elle se prépare avant tout acte de ce genre. Elle s’était totalement fermée. Et puis, elle savait à quoi s’attendre si elle réussissait son sort.
Mais en réalité, derrière son armure, elle aurait voulu venir lui apporter son aide, lui présenter ses excuses, car jamais elle n’aurais voulu le blesser ainsi.
Que des sentiments bien inutiles…

Elle l’observa donc s‘appliquer le sort de soin, mémorisant ses gestes et la formule. Aussitôt celui-ci achevé, Arwenne senti la tension s’évaporer. Soulagée, ses épaules s’affaissèrent sensiblement, et elle retint un soupire.
Il allait mieux, se redressant péniblement.

L’odeur de sang avait disparut, ainsi que les conséquences de l’apprentissage de son élève. Mais bien que physiquement, en effet, il n’en restait aucune trace, la serdaigle ne risquait pas d’oublier ces instants.

- Je sais pas si c'est les entailles qui vous motivent, mais il était plutôt réussi !

Elle n’en avait que trop conscience, que c’était réussit. Elle lui rendit vaguement son sourire pour le remercier pour ces éloges, et se redressa imperceptiblement.
Je viens de blesser mortellement un proche.
Celui-ci rangea sa baguette, pendant qu’Arwenne continuait de le regarder, faisant de même. Puis il s’approcha, et plongea son regard dans le sien. La serdaigle l’affronta dignement, droite et fière, comme son éducation lui avait apprit.

- Qu'avez vous ressenti ...?

Arwenne éprouva soudainement de la colère. Il ne semblait pas imaginer ce qu’elle pouvait ressentir, justement.

Tout à fait innocemment, elle s’approcha un peu plus de Cirhcé, de sa démarche assurée, presque royale, sans le quitter des yeux.
Et puis, une fois à la distance qui lui convenait, elle frappa de son poing la mâchoire du pauvre Mower qui n’avait compris ses intentions qu’à la dernière seconde.

- Que pensez-vous que j’ai ressenti en blessant comme si ce n’était qu’un objet, un professeur ?! Le voir souffrir ainsi, par ma main ?! tonna t’elle.

Ce n’était pas dans ses habitudes de s’emporter ainsi, peut-être cela était-ce dû à l’utilisation de magie noir? Il faut dire qu’elle avait, ce soir là, beaucoup pratiqué. Toujours est-il qu'elle se calma. La raison de son énervement ne lui semblait que trop évidente.

- Vous… m’avez fait peur.

Sa voix c’était adoucie, elle se détourna quelque peu et inspira profondément, appelant toutes ses capacités de contrôle d’elle même. Elle avait un peu honte de ce qu’elle venait de dire, mais il fallait être honnête, que ce soit envers soit même, et les autres. Enfin… Parfois. (LOL)
Elle pivota vers lui après s’être presque timidement raclé la gorge, lui faisant face à nouveau.
Elle avait frappé un de ses professeurs. Cirhcé qui plus est. Où était donc sa discipline et son respect ?

- Veuillez m’excuser, je crois que toute cette pratique ma fatiguée. En ce qui concerne la magie que j’ai employé pour ce sort, je dirais qu’elle est digne de sa catégorie, magie noir… Mais ce que j’ai ressentit moi, outres les effets primaires de ce type de sortilèges, n’a été que du… dégoût.

Sans détourner son regard, elle fit bien comprendre à Mower, qui le savait certainement déjà, à quel point elle restait humble devant le pouvoir, et comment la folie, ou tout ce qui pouvait y aboutir, la dégoutait au plus au point. Jamais elle ne se laisserais influencer par de tel force. Elle les manipulait, et la manipulerait certes, mais toujours avec précaution.